Le coaching de membre de conseil d’administration

 Une pratique émergente, une exigence croissante

Dans un environnement toujours plus réglementé, le rôle des administrateurs devient plus exigeant. Le conseil d’administration doit conjuguer stratégie, contrôle, éthique et performance. Face à cette complexité, les administratrices et administrateurs cherchent des ressources extérieures pour renforcer leur posture. Le coaching personnalisé répond à ce besoin. Il apporte un soutien structurant dans la durée ou dans l’urgence.

Un coach spécialisé en gouvernance offre un appui précieux. Indépendant, il n’appartient ni à l’entreprise ni au conseil. Il apporte un regard neutre, sans enjeu personnel. L’administrateur ou l’administratrice peut ainsi s’exprimer librement, réfléchir sereinement, et décider avec discernement. Ce soutien offre un espace confidentiel et libre d’influences internes.

Le coaching de gouvernance reste encore méconnu. Pourtant, ses bénéfices sont nombreux. Ce service est stratégique. Il accompagne l’administrateur vers une meilleure compréhension de ses responsabilités et favorise la pérennité de l’entreprise. Il soutient également la qualité des délibérations et la cohésion du conseil.

Coaching et gouvernance : une spécialité à part

Le coaching d’administrateurs ne ressemble ni au mentorat, ni au conseil juridique. Le coach ne dicte rien. Il ne décide pas. Il questionne, soutient, ouvre des perspectives. Il aide à penser autrement. Il construit une alliance où la neutralité est essentielle.

Voir notre article sur le Coaching de société familiale

Cette discipline requiert une double expertise. D’abord, une connaissance approfondie des conseils d’administration : leur fonctionnement, leurs dynamiques, leurs obligations légales. Ensuite, une maîtrise des techniques de coaching professionnel : écoute active, questionnement stratégique, gestion des silences. Peu d’experts réunissent ces compétences en Suisse romande.

Le coach respecte la neutralité. Il ne prend pas parti dans les débats internes. Il observe, questionne, reformule. Il veille à ce que l’administrateur prenne ses décisions avec clarté et responsabilité. Il n’influence pas, il catalyse la réflexion personnelle.

Un accompagnement sur mesure

Chaque coaching commence par une rencontre. Définir le besoin et l’objectif. Est-ce un appui ponctuel ou un accompagnement dans la durée ? L’administrateur exprime ses attentes. Le coach écoute. Ensemble, ils fixent le cadre. Une charte écrite peut formaliser la relation.

Les séances se déroulent en toute confidentialité. L’important, c’est la régularité et la confiance. Le rythme doit respecter les responsabilités du client et son calendrier de gouvernance.

Le coach pose des questions précises. Il aide à formuler les doutes. Il facilite l’accès à des solutions internes. Il guide sans jamais imposer. Son objectif : développer l’autonomie et la lucidité de l’administrateur. Il offre des outils de prise de décision et des repères dans les zones grises.

Coaching de crise ou de durée : deux logiques

Un coaching ponctuel intervient lors d’une crise. Une décision urgente, une pression externe, une instabilité interne. Le coach soutient l’administrateur dans cette période critique. Il l’aide à gérer le stress, à prioriser les enjeux, à prendre position. Il agit comme stabilisateur temporaire.

En revanche, le coaching de long terme permet une progression plus profonde. L’administrateur renforce sa posture, clarifie ses valeurs, affine son jugement. Le coach devient un sparring-partner, un miroir exigeant mais bienveillant. Il accompagne les étapes-clés d’un mandat, comme une réévaluation stratégique ou une transition managériale.

Ces deux formes ne s’opposent pas. Elles répondent à des besoins différents. Parfois, un accompagnement ponctuel ouvre la voie à une relation durable. Un conseil visionnaire peut même proposer un budget dédié à ces accompagnements, au bénéfice collectif.

Tous concernés : actionnaires, indépendants, jeunes ou expérimentés

Le coaching s’adresse à tous les profils. L’administrateur actionnaire y trouve un espace pour distinguer ses intérêts personnels de l’intérêt général. Le coach l’aide à arbitrer avec intégrité. Il l’aide à hiérarchiser ses mandats, à concilier sa loyauté envers l’entreprise et ses propres enjeux financiers.

Pour l’administrateur professionnel indépendant (API), le coaching offre un appui essentiel. Sa responsabilité est grande : garantir la pérennité de l’entreprise tout en défendant les intérêts des actionnaires. Un équilibre complexe, souvent sous-estimé. Le coach l’aide à garder son cap, même dans la tempête.

Le coach accompagne aussi les jeunes administrateurs. Ceux qui prennent un premier mandat. Ceux qui hésitent encore. Il leur donne confiance, sans les formater. Il encourage une posture authentique, alignée avec leurs valeurs.

Voire Nos services de coaching de conseil d’administration

Cadre légal : une vigilance nécessaire

Le coaching implique l’accès à des informations sensibles. L’administrateur ne peut pas partager ces données sans autorisation. Il doit obtenir l’aval formel du conseil. Ce principe protège à la fois l’entreprise et le coach.

Ce cadre préserve la légalité. Il évite les conflits d’intérêts. Le coach signe souvent un accord de confidentialité. Le conseil peut également définir un règlement clair autour du coaching. Il s’agit parfois d’un simple point à l’ordre du jour ou d’une note de service encadrant la collaboration.

Le respect du droit des sociétés suisses est fondamental. Le coach reste extérieur, sans pouvoir décisionnel. Il ne doit jamais apparaître comme un tiers influent. La posture du coach repose sur la discrétion et le respect strict du mandat.

Une déontologie exigeante

Le coach respecte des règles strictes. Confidentialité, respect du client, responsabilité professionnelle. Il ne manipule pas. Il n’oriente pas les décisions. Il pose un cadre éthique. Il fait preuve d’humilité et reconnaît ses propres limites.

Plusieurs référentiels existent : ICF, EMCC, IAC. Tous insistent sur la posture du coach. Celui-ci doit s’effacer derrière le développement de son client. Il doit rester vigilant aux jeux d’influence, à la projection, aux biais cognitifs.

Un bon coaching commence par un contrat. Ce contrat fixe les limites, prévoit les conflits d’intérêts, assure la transparence. L’administrateur garde le contrôle. Il peut mettre fin au mandat à tout moment. Le coach, lui, doit évaluer régulièrement la pertinence de sa posture.

Le profil idéal du coach pour administrateur

Le coach d’un administrateur doit avant tout faire preuve d’expérience et de maturité. Il connaît la réalité des conseils d’administration, les dynamiques de pouvoir, les enjeux de responsabilité. Il a lui-même siégé ou accompagné des conseils dans des contextes variés.

Son parcours inclut une formation solide au coaching professionnel. Il maîtrise les outils, les référentiels déontologiques et les limites de son rôle. Il sait écouter sans juger, questionner sans orienter, confronter sans heurter. Il cultive une posture basse mais une grande clarté intérieure.

Il possède aussi une intelligence systémique. Il comprend les interactions entre gouvernance, stratégie, finance, risques et culture d’entreprise. Il capte les signaux faibles, les incohérences, les tensions sous-jacentes. Il accompagne avec finesse et discernement.

Enfin, il reste humble. Il ne cherche pas à briller ni à se substituer au rôle du conseil. Il reconnaît les dilemmes de l’administrateur et l’aide à développer sa propre posture. Ce faisant, il contribue à élever le niveau global de la gouvernance.

Coaching collectif d’un conseil : une approche possible et structurante

Au-delà de l’accompagnement individuel, un coach peut également intervenir auprès de l’ensemble des membres d’un même conseil d’administration. Cette démarche collective offre un espace de réflexion partagée, hors des tensions habituelles des séances statutaires.

Cette approche est souvent déclenchée par le / la Président(e) du conseil d’administration, ou par les actionnaires qui souhaite donner une autre dynamique de performance de cet organe : Voir Rôle du Président sur l’efficacité d’un conseil d’administration

Le coaching collectif vise à renforcer la dynamique du groupe. Il facilite la confiance, améliore les interactions et clarifie les rôles. Le coach intervient comme médiateur neutre, garant du cadre et de la confidentialité. Il permet au conseil de travailler sur sa posture commune, sa culture, ses modes de fonctionnement.

Cette approche convient particulièrement lors de périodes de transformation, d’arrivée de nouveaux membres, ou de tensions internes. Elle peut aussi s’inscrire dans un programme d’amélioration continue, au même titre qu’une évaluation régulière du conseil.

Pour être efficace, le coaching collectif doit être accepté par tous les membres qui compose le conseil d’administration et que chacun d’eux ai bien compris l’objectif à atteindre. 

Un levier de maturité pour la gouvernance

Le coaching d’administratrices et d’administrateurs améliore la qualité des décisions. Il diminue les risques. Il favorise une culture du dialogue, du discernement, de la responsabilité. Il permet de désamorcer les tensions avant qu’elles ne deviennent des conflits ouverts.

Les conseils d’administration qui accepte cette pratique gagnent en maturité. Les administratrices et administrateurs prennent du recul. Ils anticipent mieux. Ils communiquent avec plus d’impact. Ils savent poser des limites, déléguer, construire une gouvernance équilibrée.

Dans un contexte de plus en plus complexe, le coaching devient un atout. Pas un luxe. Un choix stratégique, aligné avec les exigences modernes de gouvernance. Un reflet d’une culture d’entreprise lucide, éthique et responsable.

Si vous avez envie d’en savoir plus ou de voir si le coaching peut vous convenir, n’hésitez pas à me contacter pour un premier échange : Eric Maire – Expert en Gouvernance, administrateur professionnel indépendant, formateur et coach d’administrateur.

Pour plus d’information, veuillez contacter aussi : Fabienne Revillard 

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