Transition de carrière : de l’ONU au secteur privé suisse

10 choses essentielles à savoir

Genève abrite un écosystème professionnel unique où coexistent des organisations internationales (OI), des ONG et des entreprises multinationales du secteur privé. De nombreux professionnels travaillant dans des OI envisagent un jour de faire le saut dans le secteur privé, à la recherche de nouveaux défis, de meilleurs salaires ou d’une liberté d’entreprise.

Cependant, le secteur privé suisse fonctionne selon une logique et une culture très différentes de celles du secteur public international. Voici ce qu’il faut savoir pour réussir cette transition:

1. Secteur privé = culture de performance

Dans les OI, l’ancienneté et les cadres institutionnels définissent souvent la progression de la carrière. En revanche, le secteur privé récompense les résultats mesurables, l’agilité et la création de valeur.

Mettez en avant l’impact que vous avez eu, et pas seulement les processus que vous avez gérés. Traduisez le travail effectué dans le secteur public en indicateurs clés de performance, en retour sur investissement ou en gains d’efficacité.

2. Votre CV doit refléter les normes commerciales suisses

Votre P11 de style ONU ou votre CV de plusieurs pages ne fonctionnera pas ici. Les entreprises suisses attendent un CV de deux pages maximum qui soit clair, structuré et axé sur les réalisations.

Le format est important : Commencez par un résumé professionnel concis, utilisez des puces, incluez une photo professionnelle et évitez un langage trop bureaucratique.

3. Le multilinguisme reste un atout majeur

Même dans la Genève internationale, la langue a son importance. Si de nombreuses entreprises travaillent en anglais, la maîtrise du français (ou de l’allemand) est souvent une condition d’intégration et de promotion dans les entreprises locales.

Mettez en avant votre capacité à travailler dans des environnements multiculturels et multilingues, mais montrez également votre volonté d’améliorer vos compétences dans la langue locale.

4. Votre réseau est un atout

Le monde de l’ONU est très uni, mais le secteur privé à Genève a ses propres circuits : chambres de commerce, groupes d’anciens élèves, centres de création d’entreprises et associations sectorielles. Commencez dès maintenant à combler le fossé : assistez à des événements du secteur privé, entrez en contact avec des chasseurs de têtes et soyez visible sur LinkedIn grâce à un profil adapté au secteur privé.

5. Les permis et le statut de résident sont importants

Si vous avez travaillé pour une OI, il se peut que vous ayez une carte de légitimation spéciale au lieu d’un permis de séjour standard. Les employeurs privés suisses peuvent ne pas être familiarisés avec ce statut.

Il se peut que vous deviez passer à un permis suisse normal avant ou pendant votre recherche d’emploi. Soyez proactif et clarifiez votre situation administrative à l’avance.

6. Le recrutement est commercial et compétitif

Contrairement aux processus de recrutement plus structurés et formels des OI, le secteur privé attend des candidats qu’ils se « vendent » – avec précision, assurance et persuasion.

Préparez une proposition de valeur solide : Quel problème pouvez-vous résoudre ? Quelle valeur commerciale pouvez-vous apporter ? Entraînez-vous à faire un elevator pitch en 60 secondes.

7. Votre expérience est précieuse – si elle est bien traduite

De nombreux employeurs privés ne comprennent pas immédiatement l’écosystème, les acronymes ou les structures de l’ONU. C’est à vous de faire en sorte que votre expérience soit relatée.

Remplacez « liaison avec les États membres » par « engagement des parties prenantes dans 193 pays » ou « gestion de relations diplomatiques d’une valeur de 10 millions de dollars par an ».

8. Le processus d’embauche peut encore être lent

Les entreprises suisses, en particulier les grandes, prennent souvent leur temps pour prendre des décisions en matière d’embauche. Il se peut que vous passiez 3 à 5 séries d’entretiens, y compris des études de cas ou des tests psychométriques.

Préparez-vous à des retards, mais assurez également un suivi professionnel. La persévérance et la réactivité sont appréciées.

9. La transparence des salaires et les taux du marché s’appliquent

Dans les OI, les salaires sont alignés sur des grilles fixes et des forfaits exonérés d’impôts. Dans le secteur privé, vous devez négocier votre salaire – et oui, il est imposé.

Utilisez des plateformes telles que www.salarium.ch ou Glassdoor pour rechercher les salaires suisses types pour le poste que vous visez.

10. Culture du secteur privé = flexibilité + responsabilité

Le secteur privé est souvent plus rapide, plus léger et moins hiérarchisé. Mais il attend aussi plus d’initiative, de responsabilité et d’adaptabilité dès le premier jour.

Montrez que vous êtes proactif, ouvert à l’innovation et prêt à contribuer au-delà de votre description de poste.

En conclusion

Passer du secteur public international au secteur privé suisse est tout à fait possible, mais seulement si vous adaptez votre état d’esprit, recadrez votre expérience et comprenez ce que les employeurs privés apprécient.

Si vous êtes prêt à envisager sérieusement cette transition, nous vous recommandons de réserver une session préparatoire gratuite avec un coach de carrière -disponible en présentiel ou par vidéoconférence :

• Vérifier si votre profil est prêt pour le secteur privé
• Affiner votre présentation et votre CV
• Naviguer avec confiance sur le marché du travail suisse

Pour plus d’information, contactez Fabienne Revillard

Vous souhaitez approfondir le sujet ? Ces articles peuvent aussi vous intéresser :

Réorientation de carrière et choix professionnels : conseils pratiques

Le self-leadership : comment prendre les rênes de sa vie professionnelle ?

10 Conseils pour changer de carrière

5 règles pour bien choisir son cabinet d’Outplacement

Découvrez aussi AAA+ Coaching et Formation sur Facebook et LinkedIn